HARTUNG Hans
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(1904 – 1989)
« L’urgence de la spontanéité »
Figure incontournable de l’abstraction du XXe siècle, Hartung est considéré comme un des chefs de file de l’art informel qui émerge en France durant la Seconde Guerre mondiale, un des précurseurs de I’ Acting painting.
Allemand né à Leipzig et naturalisé français, Hartung est un des pères de l’art abstrait, aussi du tachisme.
Ses œuvres, fortes de dynamisme, liberté et spontanéité, donnent naissance à un nouveau langage pictural.
Arrivé à Paris en 1926, il épouse Eva Bergmann, peintre d’origine norvégienne en 1929. Il côtoie Mondrian, Miro, Calder. Plus tard, séparé d’Eva, il est accueilli par Henri Goetz, également le sculpteur espagnol Julio Gonzalez.
Hartung est un artiste prolifique qui libère le geste.
En 1939, il s’inscrit volontaire pour combattre l’hitlérisme en cas de guerre puis s’engage dans la légion étrangère.
Divorcé d’Eva Bergmann, il épouse Roberta, fille de Julio Gonzalez en 1939 puis passe en Espagne en 1943. Combattant français pour la légion, brancardier, il est blessé en novembre 1944, amputé de la jambe droite au genou puis à la cuisse. Réformé médical en 1945, il est naturalisé français en 1946. Il renoue ave Eva Bergmann en 1952, le couple se remarie en 1957.
A la fin des années 50, il abandonne la peinture à l’huiJe·pour des médiums industriels, acryliques, vinyles , recourt largement au grattage, au griffure dans la matière fraîche.
II remporte le Grand Prix international de la Biennale de Venise en 1960.
Il s’installe à Antibes en 1973 et conçoit une villa qui deviendra la fondation Hartung – Bergmann en 1994 comprenant aussi les ateliers.
Il commence à improviser directement sur la toile, utilisant des balais de genêts souvent imprégnés de peinture noire qui éraflent, écorchent, lacèrent l’œuvre; il essaie des techniques de raclage et de pulvérisation. Il adapte une sulfateuse à vignes qui devient machine à peindre.
Hartung décède à Antibes en 1989 après Eva, disparue en 1987.
« Mes éclairs enfantins ont eu une influence sur mon développement artistique, ma manière de peindre. Ils m’ont donné le sens de la vitesse du trait, l’envie de saisir par le crayon ou le pinceau l’instantané, ils m’ont fait connaître l’urgence de la spontanéité. Il y a souvent dans mes tableaux des lignes zigzaguées, brisées qui courent et traversent mes toiles comme elles faisaient sur mes livres des éclairs » Hartung.