VIEIRA DA SILVA Maria-Helena
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(1908 – 1992)
Peintre portugaise (née à Lisbonne), ensuite naturalisée française. Son mari est l’artiste peintre hongrois Arpad SZENES.
Rattachée à la Nouvelle École de Paris, « son œuvre navigue entre cubisme et abstraction colorée » Laurent BOUDIER.
Son style propose un espace combinant réseaux et mosaïques dans des compositions aux perspectives fuyantes.
« Au Portugal, on trouve beaucoup de petits carreaux de faïence, des azulejos, le mot vient d’azur parce qu’ils étaient bleus. Ils sont un motif de décoration traditionnelle dans les vieilles maisons. Cela aussi m’a influencée. Enfin cette technique donne une vibration que je recherche et permet de trouver le rythme d’un tableau » VIEIRA DA SILVA.
Elle se réfugie très tôt dans le monde des couleurs. Testament pictural 1980 :
« Je lègue à mes amis
Un bleu cæruleum pour voler haut
Un bleu de cobalt pour le bonheur
Un bleu d’outremer pour stimuler l’esprit
Un vermillon pour faire circuler le sang allègrement
(…) Un jaune d’or : richesse (…)
Un jaune baryte : science-fiction, brillance, éclat
Un ocre jaune pour accepter la terre (…)
Un orange pour exercer la vue d’un citronnier au loin
Un jaune citron pour la grâce »
Ses œuvres, véritables dédales, s’inspirent de paysages urbains notamment parisiens.
A WOLS qui lui demandait « Pourquoi faites-vous la perspective ? », elle répond « Je savais que cela ne se faisait pas dans l’art moderne mais il fallait que je le fasse quand même ». « La perspective est une manière de jouer avec l’espace. J’ai beaucoup de plaisir à regarder l’espace, les rythmes. L’architecture d’une ville a des rapports avec la musique. Il y a des temps longs, des temps courts. Il y a de petites fenêtres. Il y en a de grandes ».